Le crédit in fine pour l'investissement locatif
Pour un investissement immobilier, le prêt amortissable à taux fixe ou à taux variable est le prêt le plus couramment utilisé.
Ce prêt est remboursé chaque mois et il concerne les intérêts mais aussi le capital obtenu par la banque. L’emprunteur verra ses intérêts diminuer au fur et à mesure qu’il rembourse son prêt, ce qui signifie qu’à la fin de l’échéance, il ne lui restera plus que le capital à rembourser.
Dans le cas du crédit in fine, le remboursement est totalement différent. En effet, contracter un crédit in fine c’est rembourser uniquement les taux d’intérêt sur le capital emprunté.
Introduction au crédit in fine
Le crédit in fine est un prêt immobilier accordé par une institution financière et qui n’est pas remboursé comme un prêt amortissable. Les remboursements effectués mensuellement ne concerneront que les intérêts du capital obtenu.
L’emprunteur va épargner une somme qui sera fructifiée durant la période de remboursement afin de cumuler le montant de la somme empruntée laquelle sera versée à la fin du délai consenti par la banque. Cette épargne s’effectuera sous forme de placement par le bénéficiaire du prêt, le plus souvent sous la forme d’une assurance vie, au profit de la banque qui lui a accordé le crédit.
A qui profite le crédit in fine ?
Si le crédit in fine a été élaboré, c’est uniquement dans le but d’avantager fiscalement les personnes qui ont des revenus locatifs. Il faut souligner que ce genre de crédit est plutôt destiné aux investisseurs immobiliers locatifs.
Les investisseurs locatifs, qu’ils soient particuliers ou autres, sont soumis à des impôts lourds et par conséquent en adoptant la formule de crédit in fine, celle-ci leur permettra de diminuer considérablement leur imposition.
Illustration du crédit in fine
Dans une situation d’emprunt pour un bien immobilier locatif, l’investisseur empruntera le capital qui constituera la somme complète pour l’achat de ce bien locatif qui peut être de 150 000 euros sur une durée de 15 à 20 ans.
Il n’aura pas d’apport à effectuer et disposant d’une somme de 45 000 euros par exemple, il pourra éventuellement placer 30 % du capital obtenu pour l’achat de son bien immobilier en souscrivant à un contrat sur une assurance vie et qui servira à payer la totalité du prêt une fois arrivé à son terme.
Si le rendement de son capital est de l’ordre de 6 %, il aura à rembourser des intérêts mensuels de l’ordre de 562 euros, que la durée soit de 15 ou de 20 ans. L’apport pour la constitution de son capital sera de l’ordre de 150 euros par mois sur une durée de 15 ans et de 25 euros sur une durée de 20 ans.
Ses avantages et ses inconvénients
Contrairement au prêt amortissable, les taux d’intérêt du crédit in fine ne sont, non seulement pas dégressifs mais ils sont élevés. Cependant, ils ont l’avantage de permettre une déduction fiscale conséquente pour l’investisseur. Son surcoût est amorti par le taux de rendement du capital qui reste nettement supérieur à celui des intérêts.
Il faut souligner que le crédit in fine est plus avantageux que le prêt amortissable car il permet de réaliser des économies grâce à la déduction d’impôts mais surtout grâce au rendement, qui peut s’avérer intéressant, de la somme épargnée. En somme, cette formule est fiscalement intéressante pour les personnes qui payent des impôts très élevés.
Un autre point intéressant à préciser concerne l’assurance-vie. Dans le cas d’un accident invalidant ou d’un décès, le bien revient automatiquement aux successeurs qui bénéficieront aussi du placement effectué en faveur de la banque, car celle-ci est remboursée par l’assurance. Enfin, il faut préciser que le crédit in fine ne convient pas pour l’achat d’une habitation principale.
Quelques infos supplémentaires
Actualité publiée par Hervé - 590 lectures
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